Anthony Van Dyck (i)

Technique : Huile Sur Toile (i) Format : 67 x 83 cm

Galleria Palatina (Italy) (i)

Van Dyck dépeint le jésuite Jean-Charles della Faille avec, comme des attributs très importants, les instruments sur la table à sa gauche. Le divin savant, d'une riche famille marchande d'Anvers, entra dans la Compagnie de Jésus en 1613. À l'école d'Anvers très réputé, il a développé ses compétences mathématiques avec deux professeurs célèbres et jésuites, Franciscus Aguilonius et Gregorius a Sancto Vincentio, continuer à enseigner le sujet lui-même à Dôle, Leuven et Lier, jusqu'à ce qu'il soit convoqué en 1629 à la conférence du Collegium Imperiale récemment fondé de Philippe IV à Madrid. Ses activités en Espagne ne se limitaient pas à la théorie et à l'enseignement et, à partir de 1637, il servit la cour comme cosmographe et spécialiste de la guerre. Au début du XVIIe siècle, un mathématicien devait maîtriser des disciplines souvent pratiques comme l'arpentage et l'astronomie, et les instruments avec lesquels il est dépeint peuvent être utilisés dans tous ces domaines. A côté d'un globe céleste, nous reconnaissons un cercle hollandais, une ligne quadrante et plumb, une boussole dans sa main et quelques écrits scientifiques. Le secteur est issu de l'atelier du fabricant d'instruments d'Anvers Michiel Coignet. Jean-Charles della Faille a gardé une correspondance régulière avec son collègue-cosmographe au tribunal espagnol de Bruxelles, Michael Florentius van Langren. En tant qu'ingénieur militaire, le père jésuite s'est rendu dans des régions en rébellion contre la couronne espagnole, parmi lesquelles le Portugal, Naples et la Catalogne, mais n'est jamais revenu à ses Pays-Bas. On peut donc supposer que Van Dyck l'a dépeint peu avant son départ en 1629, probablement comme commission de sa famille. C'est aussi la date mentionnée sur la toile, avec l'âge de 32 ans. Bien que les deux données paraissent acceptables ultérieurement. Ce portrait animé retrace l'aspect curieux du jésuite, présenté en profil de trois quarts. Deux gravures de cette peinture sont également conservées, un 17ème siècle par Adriaan Lommelin et un 19ème siècle par François de Meersman. Cette dernière impression appartenait à une série de mathématiciens belges, ce qui est surprenant en gardant à l'esprit qu'au XXe siècle l'importance de la della Faille dans l'histoire scientifique n'était pas connue.