Les quatre dernières années de la vie de Callot furent marquées par l'invasion de Richelieu en Lorraine en 1633, la capture de Nancy et la reddition ignorante du duc. La réaction de Callot doit être vue dans son dernier grand travail, les Grandes Misères de la Guerre, exécuté en 1633. Il a souvent été souligné que ces gravures ne doivent pas être reliées trop étroitement avec la campagne en Lorraine, les Grandes Misères peuvent être considérées comme une précipitation des sentiments généraux de l'artiste sur la guerre, portées à la tête par l'invasion de la Lorraine. Dans la façon de présenter Callot apporte toutes ses expériences antérieures à porter sur l'intensification de l'horreur de l'histoire qu'il doit raconter. Dans l'émouillage dans lequel les bandits sont pendus, l'arbre sombre traditionnel au premier plan est remplacé par un groupe du prêtre donnant l'absolution à un homme sur le point de rejoindre le rang des colibris au centre de la composition. L'arbre dont ils pendent est isolé au milieu d'un large cercle de soldats, réduit de distance à l'échelle de la minute. Sur les figures des hommes pendus Callot a dépensé autant d'observation et autant de finesse que dans toutes ses croquis des courtisans de Florence.