L'histoire de la peinture de cette image festive est très inhabituelle. Le cardinal Aldobrandini l'a commandé comme suite aux Bacchanals de Titian qu'il avait récemment ajouté à sa collection. La comparaison avec un tel modèle illustre a fait ressortir le meilleur de Domenichino, en particulier sa capacité à manipuler la lumière, et l'a poussé à prendre une nouvelle approche. Contrairement à Titian, le peintre émilien était prêt à éviter l'utilisation explosive de la couleur et du mouvement. Il semblait plutôt content de se concentrer sur une contemplation sereine de la beauté des filles, des animaux et de la campagne. Dans sa Diana Domenichino revivait les thèmes antiques et la représentation des nymphes. Le sujet provient de l'Aeneid de Virgil (V, 485) où les guerriers sont décrits en concurrence dans un concours d'archerie et tirant un arbre avec leur première flèche, un ruban avec leur deuxième et un oiseau tombant avec leur troisième. C'était probablement Mons. Giovanni Battista Agucchi, théoricien majeur et conseiller sur l'iconographie à l'époque, qui suggéra de transposer le sujet dans le domaine des nymphes dirigées par Diana. Le thème de l'archie a été adopté comme métaphore pour les arguments brouillés qui ont frappé la marque, qui était à l'époque, comme l'indique le dévouement du 'Dicerie sacre' du poète Giovan Battista Marino au pape Paul V. En capturant la nature dans des compositions claires qui prédominent sur l'utilisation de la couleur, Domenichino adopte néanmoins les tons vénitiens maintenant et puis dans les draps fluides, et il ya des passages extraordinaires de vert à jaune, blanc à bleu et diverses nuances de pourpre. Mais ce qui ouvre un nouveau chapitre dans le rendu de l'atmosphère sont ses changements graduels et calculés de ton vers les montagnes bleu pâle en utilisant des vitrages de plus en plus subtils, qui indiquent un nouvel intérêt dans les théories de Léonard sur la perspective aérienne (étudié et enseigné par le moine Théatine Matteo Zaccòlini, qui a enseigné la perspective Domenichino dans les 1620).